AUXONNE, POÉSIE ET BONAPARTISME : LIRE « LE TAMBOUR LEGRAND » EN ALLEMAND - du 14 novembre 2022 (J+5080 après le vote négatif fondateur)
Nos précédents articles, accordés avec l’atmosphère mélancolique des brumes de novembre, nous avaient conduit à redécouvrir en parallèle des textes de l’Auxonnais Claude Pichard (1795-1883) et du poète allemand Henri Heine (1797-1857).
Et nous sommes bien certains, chers lecteurs, que ce jumelage littéraire franco-allemand impromptu n’a pas dû vous paraître totalement incongru en ces temps d’armistice !
« PROMENADE SENTIMENTALE ET PITTORESQUE AU CIMETIÈRE D’AUXONNE » (2) - du 11 novembre 2022
Votre serviteur vous doit à présent un aveu : sa connaissance du Tambour Legrand se cantonnait initialement à de lointains souvenirs scolaires.
Or chacun sait que tout auteur de bon goût qui prétend maîtriser son sujet ne peut se dispenser de sérieuses recherches bibliographiques. La qualité d’un ouvrage n’est-elle pas souvent accordée à celle de sa bibliographie ?
À ce propos, nous avons été amené à rechercher et à consulter des éditions du « Tambour Legrand » dans sa langue allemande d’origine.
Et… petite découverte à la clef, nous avons eu la surprise de constater que le titre original en était « Ideen-Das Buch Le Grand » (Idées-Le livre Le Grand) ou plus simplement « Das Buch Le Grand » (Le livre Le Grand). Théophile Gauthier qui traduisit l’œuvre devait « traduire » ce titre par « Le Tambour Legrand ». C’est vrai que ça sonne mieux pour une oreille française ...
À l’intention de nos lecteurs qui voudraient découvrir le texte original, signalons qu’une récente édition en allemand est disponible à un prix très modique. Nous l’avons déjà commandée et reçue, sans dédicace bien sûr car l’auteur n’est plus de ce monde !
Sa couverture est illustrée d’un portrait du Consul Bonaparte par Gérard. Illustration visiblement prisée dans l’édition napoléonienne et qu’a adoptée, entres autres, Monsieur Thierry Lentz….
Le choix de cette couverture par un éditeur allemand (Soto Verlag) démontre, s’il en était encore nécessaire, que ce texte est devenu, dans la culture internationale un vrai texte napoléonien. Il méritait, pour sûr, une pareille vêture !
Par une sorte de volonté d’équilibre, la 4ème de couverture reproduit simplement les premières lignes de l’œuvre (l’incipit pour nos lecteurs qui ont des lettres!) dans lesquelles l’auteur, s’adressant à une dame, regrette que celle-ci ait été la seule à ne pas verser une larme lors de la représentation d’une pièce dans laquelle il tenait le rôle principal. Le monde est en effet cruel aux bonnes âmes et nombre de tendres désirs sont souvent déçus.
Dans ce petit bouquin d’une centaine de pages, il faudra au lecteur pousser jusqu’à la page 37 pour rencontrer le Tambour Legrand.
Claudi, qui est un peu surbooké en ce moment, car il prépare une conférence, en a profité pour faire de la couverture de Das Buch Le Grand son image du jour. À noter, afin éviter toute méprise fâcheuse, que ce livre n’est pas encore en vitrine dans notre bonne ville.
Pour une meilleure lisibilité, notre rédaction joint cette illustration en PDF
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 14 novembre 2022 (J+5080 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Les vivants et les morts