EN ATTENDANT LES ATTENDUS – du 20 février 2012
La CNAC, c’est comme les élections présidentielles : une institution propre à produire des attentes ! Le 13 octobre dernier nous écrivions « EN ATTENDANT LA CNAC », et à la fin du même mois, dans notre article « Du CRACK à défaut de CNAC » nous remarquions déjà en pleine expectative:
« Une CNAC s’est bien tenue le 12 octobre dernier, mais la zone du Charmoy n’y était pas à l’ordre du jour. En regard du refus de la CDAC du 8 mars dernier, le site « développement commercial » de la Préfecture de la Côte-d’Or mentionne pourtant toujours « recours en CNAC ». A présent ce sont presque huit mois qui ont passé, huit longs mois qui laissent supposer l’existence d’un réel problème ».
Depuis, l’existence d’un « problème » s’est bien confirmée. En effet, lors de la session de la CNAC du 21 décembre dernier, soit plus de 9 mois après le refus en CDAC, l’examen du dossier Leclerc, pourtant programmé, a été reporté par une décision de « sursis à statuer ». Pourquoi ce sursis, sinon en raison de l’existence d’un problème ; à preuve que l’affaire n’était pas encore mûre aux veilles de Noël ! Et pourtant, au niveau local, on avait déclaré, plus d’un an avant, sans modestie et sans réserve aucune : « le nouveau dossier [du projet LECLERC] est en préparation avec une attention et une motivation décuplées » Inf’Auxonne n° 30 (Octobre 2010) p. 2.
A la fin de l’année 2011, après tant d’attente, d’aucuns s’affairaient donc et s’impatientaient ferme….il fallait que la CNAC en finisse, qu’elle « crache enfin sa Valda », le bruit courait même en ville que le happy-end était déjà dans les tuyaux !
Et le 17 janvier dernier, soit donc plus de 10 mois après le refus en CDAC, la CNAC a finalement rendu un avis positif sur le dossier pour la plus grande satisfaction du demandeur et de son quarteron de supporters locaux !
A titre de comparaison, rappelons le timing du précédent épisode : CDAC le 7 octobre 2009, CNAC le 20 janvier 2010, délai séparant les deux, trois mois et demi tout juste ! Cette fois, les délais ont été multipliés par trois ! Devrait-on en conclure que la fabrication d’un OUI requiert trois fois plus de temps que celle d’un NON ?
Pas nécessairement, comme le montre la production éclair, publicité jaune-fluo à l’appui, du OUI « populaire » en juin 2010 ! Ah ! Référendum !
Espérons à présent que nous n’attendrons plus longtemps avant de découvrir le bijou de rhétorique par lequel le NON raisonnable de la CNAC du 20 janvier 2010 s’est transformé, ce 17 janvier 2012, en OUI opportun sur un projet, disons-le, à peu près similaire au premier dans l’essentiel, et toujours susceptible d’extension !
Dès le 30 janvier dernier, dans notre article « Exercice de CNAC-fiction » nous proposions une solution raisonnée de l’épineux problème. Mais, comme dirait l’autre, et pour reprendre une boutade bien connue de tous les apprentis-stratèges :
« A ce genre de problème, il y a deux solutions : la bonne et celle de la CNAC ! »
Cette solution, voilà ce que nous attendons maintenant. Jusqu’ici, l’attente de la déclaration de candidature de notre Président meublait un peu notre expectative, mais voilà qu’il s’est déclaré et toute notre impatience se reporte à présent sur les attendus, dans tous les sens du terme, de la décision n° 917 de la CNAC du 21 janvier 2012 !
Statistiquement parlant, la sentence et tous ses attendus devraient s’afficher en PDF sur la toile dans le courant de cette semaine. A moins que là encore, nous devions encore attendre ! Patience donc chers amis ! Notre attente ne devrait pas être déçue !
Quand d’autres attendent déjà de voir le Nouveau Centre d’Auxonne surgir au Rond-point de l’Europe « à l’horizon 2013 », nous attendons de voir la couleur, un peu glauque sans doute, du « feu vert » qui a donné pour finir le signal à la « véritable locomotive qui précédera l’installation d’un important aménagement touristique, avec des hôtels et restaurants » (Raoul Langlois, Maire d’Auxonne dans Le Bien public du 20 janvier 2012).
« C’est l’piston, l’piston, l’piston qu’a fait marcher la machine. C’est l’piston, l’piston, l’piston qu’a fait marcher les wagons ! »
C. S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 20 février 2012