Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : chantecler-auxonne.com
  • : "Je chante clair afin qu'il fasse clair" Edmond Rostand
  • Contact

Profil

  • Claude Speranza, Auxonnais
  • Auxonne, environnement, actualité,  hypermarché, grande distribution, société
  • Auxonne, environnement, actualité, hypermarché, grande distribution, société

Recherche

31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 00:00
 Du CRACK à défaut de CNAC  - du  31 octobre 2011

 

            Une CNAC s’est bien tenue le 12 octobre dernier, mais la zone du Charmoy n’y était pas à l’ordre du jour. En regard du refus de la CDAC du 8 mars dernier, le site « développement commercial » de la Préfecture de la Côte-d’Or mentionne pourtant toujours « recours en CNAC ». A présent ce sont presque huit mois qui ont passé, huit longs mois qui laissent supposer l’existence d’un réel problème.

            La presse est en tout cas très discrète sur le sujet, et le Charmoy a déserté depuis des mois les colonnes du temple local de l’information. Les craintes justifiées des acteurs du petit commerce local pas vraiment florissant n’y résonnent plus à présent, faisant écho aux rodomontades des tenants de l’hyperépicerie.

            Dans le Bien public du jeudi 27 octobre dernier, nous avons lu le stupéfiant article de Sylvain Clément, voilà des  lignes à sniffer avec prudence !

Il faut bien en convenir, en gros ou au détail, le commerce patenté ne fait plus la une ces temps-ci. Changeons de rayon, donc ! Place au trafic et aux marchands de paradis artificiels ! A défaut de CNAC, parlons  crack, après le discount, la défonce. En page de titre, l’hypersurface  a fait place à Scarface.

Le commerce reste cependant le commerce et, nonobstant son caractère sulfureux, l’article renvoie aux paragraphes obligés, présents dans tout bon texte à caractère commercial. Nous en livrons pour preuve quelques illustrations :

Importance de l’offre locale : « A Auxonne, force est de constater qu’il n’est pas très difficile de se procurer de la drogue. »

« Du petit dealer de résine de cannabis au consommateur et vendeur d’héroïne les trafiquants sont nombreux »

            Analyse de la demande dans le bassin de chalandise : « Il y a toujours eu de la drogue à Auxonne, c’est un fait.[…] Le cannabis s’y vend bien, tout comme la cocaïne d’ailleurs » (N.D.L.R. : propos rapportés de Redha, dealer)

Monopoles: « Concernant l’héroïne, on en trouve, mais elle reste aux mains de quelques-uns » (N.D.L.R. : propos rapportés de Serge, dealer)

Lois de la concurrence : « Ici chacun peut faire son affaire à partir du moment où il ne marche pas sur les plates bandes de l’autre (N.D.L.R. : propos rapportés de Redha, dealer)

Bénéfices escomptés pour l’emploi et les salaires : « Je fournis une dizaine de clients par semaine, aussi bien des lycéens que des adultes, ce qui me permet d’avoir quasiment deux salaires dans le mois avec mon activité professionnelle à côté » (N.D.L.R. : propos rapportés de Serge, dealer)

Et même — note écologique — renoncement à la mondialisation et restriction prudente des échanges : « Je pourrais aller en chercher à Amsterdam [de l’héroïne] et revenir en vendre ici, mais je préfère ne pas prendre de risques inutiles. » (N.D.L.R. : propos rapportés de Serge, dealer). Risques inutiles ? Pour la planète ou pour ta pomme, Sergio ?

 

A la lecture de cette étude de marché souterrain dans notre cité on peut ressentir un certain malaise que ne réussit pas vraiment à dissiper cet « avis du Maire d’Auxonne » : « Une évolution sera peut-être visible prochainement avec la mise en place de la vidéosurveillance, mais cela risque simplement de déplacer le problème ». Ah ! Délocalisation !

            Les brumes de la saison, la sempiternelle « crise » et l’irruption des chrysanthèmes suffisaient déjà pourtant à nourrir le blues standard du quidam auxonnais qui ne recourt pas aux stups. De ces quidams, quoi qu’on en dise, il en existe encore à Auxonne. Pour les consoler j’emprunterai à l’article cité ses derniers mots : « On ne peut jamais être sûr de rien ». Répétons nous le bien : En matière de crack, comme en matière de CNAC « On ne peut jamais être sûr de rien ». Et tel est pris, parfois, qui pourtant croyait prendre ! Bonne foire quand même, les ami(e)s et mollo sur la coke !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

à Auxonne, le  31 octobre 2011

 

 

                                  

Partager cet article
Repost0
Publié par C. S., Auxonnais - dans Revue de presse