AUXONNE, EMPIRE, CINÉ, « SI LE 39 M'ÉTAIT COMTÉ » (1) - du 24 janvier 2025 (Jour 215 de la nouvelle ère de Chantecler)
En ces temps agités où les nautonniers qui gouvernent le monde ont la boussole qui s'affole et du mal à maintenir le cap, Chantecler n'est pas épargné et saute volontiers du coq à l'âne.
Nous étions il y a peu en Amérique...
D'AUXONNE À L'AMÉRIQUE, COÏNCIDENCES CALENDAIRES ET AUTRES (1) - du 20 janvier 2025
Nous voici à présent dans le 39, dans le Jura si vous préférez ! Mais nous ne désespérons pas de revenir plus tard en Amérique...
Le présent article abordant un thème cinématographique, l'expression « Si le 39 m'était Comté » est évidemment une référence, toutes les têtes chenues l'auront compris, à la grande fresque cinématographique de Sacha Guitry « Si Versailles m'était conté », film de 1955 qui fit un tabac, il y a bien des lustres, au cinéma l'Aiglon.
Les lecteurs attentifs n'auront pas manqué de noter en outre dans notre titre « Si le 39 m'était Comté », une concession de notre rédaction à l'incontournable « jeudemotisme », véritable despotisme culturel qui s'impose de nos jours dans les sphères médiatiques, des plus populaires aux plus diplômées.
Passons au fait. Dimanche dernier, le film « Un ours dans le Jura » était au programme de la séance de 17h30.
De ce film, l'édition « Haut-Jura » du gratuit Hebdo 39 fait d'ailleurs une mention discrète dans son édition du 19 janvier dernier sous la plume de Guy Monneret dans un article titré
« Haut-Jura. Collège du Plateau : le principal du collège joue dans le film «Vingt Dieux» »
On peut y lire :
«Le cinéma «Made in Jura» bat son plein depuis quelques mois.En effet entre les films des frères Larrieu, tiré du roman de Pierric Bailly écrivain jurassien «Le Roman de Jim», et le film de Franck Dubosc «Un Ours dans le Jura» [N.D.L.R. Chantecler, c'est nous qui soulignons], tournés aussi dans notre département, il y a «Vingt Dieux» de Louise Courvoisier, qui trace aussi magnifiquement son sillon.
Ce dernier porte un regard tendre sur la jeunesse rurale. Et le casting a été pour la plupart des acteurs, composé d’amateurs, de gens du coin, qui n’avaient aucune expérience dans le 7ème Art. Cette fraîcheur ou inconscience d’individus neufs, naturels donne une force et une vérité au film de la réalisatrice jurassienne. »
Arrêtons notre revue de presse jurassienne avec «Vingt Dieux» et revenons à Auxonne et à nos moutons.
Dimanche dernier, donc, le film « Un ours dans le Jura » était au programme de la séance de 17h30 à « L'Empire. Malgré notre appétance très modérée pour les films comiques et la météo peu clémente, le spleen d'un après-midi de dimanche solitaire nous a poussé vers « L'Empire » où une longue queue nous accueillit.
Pas une queue d'ours ! Une queue de spectateurs ! Attente, accès à la billetterie, entrée dans une salle bondée....
Comme à Waterloo, pas question de reculer ! Nous prenons l'allée latérale à droite et descendons en quête d'une dent creuse... Nib de nib !
Au deux tiers de notre parcours, une dame portant masque hygiénique nous fait de grands signes et nous appelle à prendre place en plein milieu du rang dans une unique place libre couverte d'effets que l'on dégage. Quel plaisir d'être ainsi invité par une inconnue ! Qui sait ? En raison peut-être de la fourrure de couleur brune ursine qu'en raison du froid et du fun, j'avais revêtue ce soir là !?
Croyez-moi, bien flanqué de francs rieurs et rieuses, ma peau d'ours sur les genoux, je ne pouvais prendre froid ni au corps ni au cœur !
Et le film alors ? Assez peu complexé, je l'ai apprécié ! Je ne suis pas certain pourtant qu'il en ait été ainsi pour toute l'assistance.
Je retrouvais l'excellent Benoît Poelvoorde que je venais de découvrir dans L'Amour ouf et je ne pouvais m'empêcher aussi de retrouver dans les « aménités » du major de gendarmerie jurassien dont il tenait le rôle, le pragmatisme du truand dunkerquois vieillissant, dont il tenait le rôle dans L'Amour ouf
Si le miel est censé attirer l'ours (медведь, medved', textuellement « mangeur de miel » en russe) comme le démontre la famille du marchand de sapins (rôle tenu par le réalisateur Franck Dubosc), les grosses coupures providentielles en euros attirent pour le coup dans le film toutes les notabilités du bourg et au-delà.
Tout parallèle avec l'état présent des vieilles valeurs de notre France profonde est bien entendu à proscrire !
Claudi, comme d'habitude a bien travaillé !
À se revoir bientôt, dans le 39 et/ou Hebdo 39 !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 24 janvier 2025 (Jour 215 de la nouvelle ère de Chantecler)
Publié dans Côté cinéma