AUXONNE, LE NOËL DE CHANTECLER SUIVI D'UN CONTE INÉDIT (1) - du 27 décembre 2023 (J+5488 après le vote négatif fondateur)
Trêve des confiseurs...
Notre précédente série est achevée.
AUXONNE, NOM DE LA MÉDIATHÈQUE : « VOTE ET TAIS-TOI » ! (4) - du 22 décembre 2023
L'année 2023, bientôt, aussi s'achèvera.
On vient de s'embrasser sous le sapin, on s'embrassera bientôt sous le gui.
Entre les deux, nous flotterons dans un temps vacant laissant place aux nostalgies et à la flânerie.... avant que ne démarre le parcours du combattant des vœux et de leurs discours convenus et formatés.
Chaque chose en son temps, nous sommes encore dans l'entre-deux.
Je dois vous confier à présent une chose inavouable chers lecteurs, le réveillon de Noël a toujours été pour moi un moment difficile. Les rites sociaux et familiaux consacrés par l'habitude, où l'on ne parle que de millésime, de cépage, de la provenance du saumon, et de la succulence du chapon en repoussant tout ce qui gêne ou peut fâcher sous le tapis et qui du coup ressort de plus belle en gâchant la soirée, ces rites sociaux et familiaux consacrés par l'habitude, vous disais-je, m'ennuient depuis bien longtemps.
J'écoutais samedi dernier, à ce propos, une pièce à la radio, un truc délicieux autant qu' atroce et je me réjouissais, en mangeant le frichti de bibi (N.B. : ma tambouille), de ne pas être de la fête entre « daurades-et-sanglier » titre de cette pièce grinçante mais hélas très bien vue !
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/fictions-samedi-noir/daurades-et-sanglier-3194802
Mon souper du 24 au soir s'est tout bonnement résumé à un solide plat de spaghetti alla bolognese mitonné par mes soins sur ma cuisinière à bois, suivi de deux nonnettes à la confiture d'abricot et d'une orange. Délicieux menu consommé en solo avec un verre de Monte Velho en écoutant la radio.
J'entends déjà le chœur de mes nombreux amis apitoyés : Poverino ! Disgraziato !
À toutes ces âmes charitables, qui se sont tant réjouies à table, je répondrai en empruntant, en ce qui concerne du moins le chapitre des grands repas incontournables, la célèbre parole de Bernard de Clairvaux de Fontaine, tout près de Dijon : « O béate solitude, seule béatitude ! »
Avant mon casse-croûte autisto-égoïste en solo et ses humbles nourritures terrestres, j'avais rompu ma solitude en assistant à la « veillée de Noël » de 18h30 en l'église Notre-Dame d'Auxonne.
Animé par une belle jeunesse dans une église bondée et résonnant de cris d'enfants, cet office m'a plongé dans une joie retrouvée après un long temps de peines.
Tu disais vrai Guillaume, l'artilleur-poète : « la joie vient toujours après la peine ». Tu m'excuseras seulement d'avoir mis ton vers au présent.
Allez Guillaume fais pas cette binette ! D'ici deux ans tu seras à la médiathèque !
Trêve de plaisanterie à présent ! À quoi rimeraient ces indigentes confidences, si je n'offrais à mes lecteurs patients un petit travail de mémoire dévoilant les sources profondes de cette « joie retrouvée » lors de cette « veillée de Noël » en l'église Notre-Dame d'Auxonne, joie qui m'était intérieure et que j'ose extérioriser. Ce travail de mémoire, je vous l'offrirai sans doute demain.
Donc à demain, si vous le voulez bien comme disait Geneviève TABOUIS.
De vous à moi la fermeté et la justesse des paroles de cette vieille dame, que j'entendais sans plaisir sur Radio Luxembourg étant enfant, me remonte aujourd'hui sacrément le moral ! Merci Geneviève !
En attendant, Claudi qui n'est pas toujours en odeur de sainteté dans le temple municipal qu'est notre Hôtel de Ville ( bientôt « hôtellerie » de la « binette », belle enseigne, pas vrai, selon le principe de la « curiositerie »?) vous offre une jolie composition, dessin que d'aucuns (des méchants sans doute) trouveront sulpicien !
Le ton solennel du texte de conversion du jeune Claudel, n'est là que pour souligner, par contraste, la simplicité de mes retrouvailles avec une jeunesse catholique que j'avais un peu oubliée
Quelle joie de constater que malgré les évolutions des rites et de la société, par la permanence du lieu et la ferveur des chants, en notre église d'Auxonne au moins je me retrouve chez moi.
Et le conte annoncé alors ??? Il viendra tout de suite après !!
Chœur des fans (allegro con brio) : Merci Chantecler d'exciter ainsi notre « curiositerie » !!
Pour les vrais amateurs de bonne prose, votre serviteur joint le texte complet de la conversion de Paul Claudel dans lequel il a pioché (avec sa « binette » bien entendu) car il faut citer toujours précisément ses sources ce que ne fait pas toujours certain historien-histrion. Pas vrai Napoléon ?
Quant aux amateurs de peintures murales religieuses qui ne doivent pas manquer dans notre bouillon de culture auxonnais, ils pourront, s'ils le désirent, consulter le blog de l'association PACOB que j'administre depuis quelque temps, à la suite de Martine.
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 27 décembre 2023 (J+5483 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Curiositeries