AUXONNE : BRAINSTORMING POUR UNE MÉDIATHÈQUE (4) - du 07 octobre 2022 (J+5042 après le vote négatif fondateur)
Prologue
Dans le courant du mois dernier, sur la page facebook de notre bonne ville, un évènement était annoncé sous le titre alléchant : « Médiathèque : remuons nos méninges, trouvons-lui un nom ! »
Mais là où il y avait un hic, c’est que ladite médiathèque avait déjà été nommée officiellement, il y a 3 ans, en septembre 2019, par délibération du conseil municipal ayant fait l’unanimité des votes.
Impressions
Votre serviteur était présent hier soir à cette soirée lors de laquelle la presse n’était pas présente et à laquelle ont participé une dizaine d’Auxonnaises et d’Auxonnais sans mandat ni fonction municipal(e). J’étais de ceux-ci, et, à ce propos, j’envie leur patience et leur gentillesse. Ah ! Les braves gens ! Et je dis cela avec cœur et sans aucune condescendance !
Dans ce debriefing à chaud que je dois à mes concitoyens, puisque que dans le précédent épisode je m’engageais à la suite de la réunion, à publier [mes] impressions, je serai bref, quitte à revenir plus tard sur le sujet.
Des impressions dignes de ce nom ne peuvent être hors-sol, non genrées, et totalement aseptisées, comme le jargon en vogue exsangue, bourré de néologismes et d’anglicismes, sorte de LTI (Lingua Tertii Imperii) de l’empire mou de la marchandise, jargon que les tenants et les cerveaux de la politique mercatique déversent à jet continu sur nous.
À propos d’Imperii on notera que L’IMPERIUM a été mentionné dans les propositions de noms pour notre médiathèque. Empire, Empire, quand tu nous tiens ! Notre cité serait-elle devenue un Empire dans la République ?
Nous sommes en pleine période littéraire et au risque de faire peur et de déranger, mais après tout, il s’agit de médiathèque, j’oserai parler de littérature. De bonne littérature bien entendu !
Thomas Mann (1875-1955), esprit libre s’il en fût, publia en 1930 une nouvelle intitulée Mario et le Magicien. Toutes proportions gardées et sans vouloir établir un lien politique de quelque nature que ce soit entre les deux contextes, j’avouerai que hier soir, votre serviteur a tout bonnement pu ressentir l’impression d’être à la place de Mario sous l’emprise du magicien Cipolla. Évidemment, dans une version édulcorée, proprette et aseptisée pour saynètes mercatiques et surtout pas dans la version tragique.
Des saynètes mercatiques où certain(e)s se la jouent et qui se jouent aux frais des Auxonnais(e)s !
Cipolla (en français oignon), ça ne s’invente pas! Un nom qui est d’ailleurs revenu hier soir dans la « quête » des thèmes auxonnais entre maraîchage et Saône.
La description de la nouvelle de Mann sur Wikipédia est assez plate. Je préfère vous offrir les dernières lignes de Thomas Mann dans la traduction française de l’ouvrage (Grasset, 1973).
« Oui c’était la fin. Une fin effroyable, une fin funeste. Et pourtant cette fin, c’était une délivrance, — je n’ai pu me défendre de cette impression, et je l’éprouve encore. »
Et Xavier Girault dans tout ça. Confiance, on en reparlera !
Pour voir les précédents épisodes, suivez le lien
AUXONNE : BRAINSTORMING POUR UNE MÉDIATHÈQUE (3) - du 04 octobre 2022
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 07 octobre 2022 (J+5042 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Show