DÉBROUILLARDISE PAR TEMPS DE CRISE : UN « PIPILINE » POUR LA PÉNICILLINE (2) - du 27 avril 2020 (J+4149 après le vote négatif fondateur)
Délaissant un instant le « pipiline », nous avons consacré notre précédent article à une méditation salutaire autant que solitaire sur les « slogans » éternels de nos vieilles pierres…
CHARMOY-CITY : EN TRAVERSANT LA PLACE DÉSERTE - du 25 avril 2020
Revenons aujourd’hui à notre «pipiline », à des questions moins éthérées, à l’imagination mise au service de la science pragmatique et trouvant, face à la crise, des solutions efficaces par les voies les plus inattendues.
Il est temps, cher lecteur, de vous faire découvrir un aperçu du petit livre que nous annoncions dans un premier épisode.
DÉBROUILLARDISE PAR TEMPS DE CRISE : UN « PIPILINE » POUR LA PÉNICILLINE (1) - du 23 avril 2020
Et nommons d’abord ses auteurs, cette « jeune et fière équipe de chez nous qui a réussi grâce à l’aide compréhensive des Alliés à récupérer ce médicament vital pour nos blessés. », selon les mots du Général Leclerc :
Les docteurs P. BROCH, J. KERHARO, J. NETIK et J. DESBORDES
En parcourant l’extrait de l’ouvrage en PDF, et en particulier, la dernière page de cet extrait, les curieux découvriront, si l’on peut dire, le pot-aux-roses…
Un tableau, figurant en page 79 de l’ouvrage, récapitule les données quantitatives de l’opération « pipiline » entre le 10 janvier et le 29 avril 1945.
Sans entrer dans le détail, l’exploitation des données du tableau donne 10800 litres d’urine traitée et 78 000 000 d’unités injectables de pénicilline.
Ce dernier chiffre ne doit pas faire illusion, sachant que le traitement d’un seul malade nécessite au moins quelques centaines de milliers d’unités…
Un bilan d’essais cliniques sur 24 malades vénériens (gonocoque) traités par 100 000 unités de pénicilline récupérée donne 89% de guérisons (pp. 100 à 107). Le choix de la maladie était lié tant à la faible dose nécessitée par le traitement, qu’aux nombreux éléments de comparaison disponibles dans les publications anglo-saxonnes (pp. 91 et 92).
Bien qu’héroïque et non généralisable, l’expérience devait démontrer la débrouillardise et la ténacité de quelques médecins militaires…et permettre d’attendre le démarrage d’une production moins aléatoire.
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 27 avril 2020 (J+4149 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Visions d’histoire