BONAPARTE, DES CASERNES ET DES BOTTES (2) : LÉGENDES DE NOËL (5) - du 08 janvier 2023 (J+5135 après le vote négatif fondateur)
Tiré du recueil de contes historiques de Lenotre, intitulé Légendes de Noël, le récit intitulé La carrière de M. Colleret avait déjà fait l'objet de notre précédent article.
BONAPARTE, DES CASERNES ET DES BOTTES (1) : LÉGENDES DE NOËL (4) - du 03 janvier 2023
Rappelons en bref que La carrière de Monsieur Colleret, « jeune commis de cinquième classe », commence le jour de Noël 1808 à l'occasion d'une rencontre fortuite avec l'Empereur dans des circonstances tant hasardeuses que trivialement terre à terre.
Cette rencontre et cette proximité de quelques instants, remarquée par la « bonne société », lui vaudront néanmoins une reconnaissance et une ascension sociales inespérées. Jusqu'à la chute du Premier Empire !
Carrière qui reprendra cependant avec l'avènement du Second Empire et qui verra la bonne étoile de Monsieur Colleret briller à nouveau et la grand-croix de la Légion d'Honneur sur sa vénérable poitrine.
Dans le présent épisode qui conclura notre commentaire du récit de Lenotre, il nous reste à conter le miracle de Noël 1808.
Le jour de Noël 1808, dans une ville du nord de la France, Laon, Montdidier, Saint-Quentin ou Soissons, que ne précise pas l'auteur parmi cette énumération, Napoléon s'en vint inaugurer de nouvelles casernes (au fait, casernes avec un S ou avec un Z ?). L'Empereur était mal chaussé, ses bottes lui faisaient mal, vu qu'il avait un cor au pied, il regrettait ses bottes de jeunesse, celles de Valence (et pourquoi pas celles d'Auxonne ?).
Et au sortir de sa voiture, le hasard fit que l'Empereur dolant autant que grognon trouva, pour le soutenir, le bras secourable du jeune Colleret !
Tout le « gratin impérial » put voir alors le couple improvisé du jeune commis et de l'éclopé.
Et dès lors, du préfet au général, le jeune commis fut bien en cour ! Sa carrière était assurée !
Ne voyez vous pas encore de nos jours des bataillons entiers de « Monsieur Colleret », de carrière ces derniers et tout autres qu'improvisés, ne cessant d'astiquer avec patience leur carrière comme un bouton de cuivre et de la faire reluire aux rayons du soleil impérial ?
Ce dernier paragraphe n'est pas de Lenotre, mais nous ne doutons pas que G. Lenotre, homme d'esprit, ait pu y penser !!
Merci à Claudi pour sa belle illustration inspirée de Lenotre et Thiriat !
Chouette l'arc de triomphe en sapin et en l'honneur de Napoléon !
En prime à nos bons lecteurs un autre arc de triomphe, bien auxonnais celui-ci, et dont nous reverrons peut-être bientôt, le printemps venu, une reconstitution ou mieux encore une impériale réplique !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 08 janvier 2022 (J+5135 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Contes et légendes