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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 00:00

 RELIQUES ÉMOUVANTES – du 6 février 2012

 

        Dans Le Bien Public du 3 février dernier, François Sauvadet déclarait, ouvrant le compte à rebours à « J52 » : « L’année 2012 sera assurément une grande année gauloise… ».

          « Grande année gauloise » pour Alise-Sainte-Reine, fille d’Alesia, sans doute, mais pour Auxonne, année de la victoire à l’arraché de César-Leclerc, appuyé par sa kyrielle d’activistes et de sectateurs de tous calibres, des hameaux les plus écartés de notre commune jusqu’aux lambris des ministères.

         A l’heure où, de la Pucelle d’Orléans au défenseur d’Alésia, l’imagerie du « Petit Lavisse » a le vent en poupe, j’ai rouvert ce best-seller pédagogique d’un temps révolu où l’on apprenait encore l’Histoire de France dans les écoles. Sûr que le bouquin doit être sous l’oreiller de quelques-uns de nos politiques qui ont dû faire leur miel de la citation du vieil Ernest figurant en couverture : « L’enseignement de l’histoire aux tout petits doit être une suite d’histoires comme en racontent les grands-pères à leurs petits-enfants ».

         Pas vrai ? Papy Nicolas et Papy François (Sauvadet) ?

      J’ouvre mon vieux manuel de la communale et j’y retrouve la fameuse gravure légendée « Vercingétorix jette ses armes devant César » : le fier cavalier, se dresse sur un cheval blanc piaffant, s’apprêtant à jeter son épée aux pieds d’un  César vautré dans un fauteuil. La figure de Vercingétorix est belle, le texte de Lavisse en accentue le trait « César croyait que Vercingétorix allait le prier de ne pas le faire mourir. Mais Vercingétorix était trop fier pour prier César. Il le regarda bien en face et ne dit pas un mot ».

      Le fier Vercingétorix ne manquait pas de vaillance, mais l’astuce politique d’un père Queuille lui faisait visiblement défaut ; avec une échine plus souple et un peu d’entregent il aurait pu vendre sa Nouvelle Gaule à César et gagner une charge avantageuse de consul honoraire. Notre héros le vrai, pas le consul honoraire sauvagement étranglé dans le Tullianum sur ordre de César, rejoignit finalement le paradis des Gaulois en 46 av. J.C. Là, une vingtaine de  siècles plus tard, il dut encore s’étrangler de nouveau en buvant son hydromel de travers à la vue des récupérations de sa mémoire par des politiques de tout poil. On le statufia d’abord, au-dessus des Laumes, à l’initiative et, à l’image un peu aussi, de Napoléon-Badinguet, la suite, nous la connaissons.

          Je le sens bien, lecteurs auxonnais, je commence à vous ennuyer en sortant de mon sujet. Certes, Chantecler, c’est un peu le coq gaulois, mais le rapport est un peu mince avec notre sujet de prédilection. Revenons donc à nos moutons, sans quitter toutefois la Guerre des Gaules. Chantecler a la gaule, et de l’inspiration, comme toujours !

         Dans Le Bien Public du 3 février dernier, il est encore question de 23 « reliques de premier plan » qui viendront enrichir le muséoparc d’Alésia. Dans notre chanson « Les nocturnes » (voir sur ce site) nous évoquions « Auxonne, la nouvelle Pompéi ». A l’horizon 2020, il conviendrait que notre centre-ville, la nouvelle Pompéi côte-d’orienne, puisse offrir à la vue et à la curiosité du touriste-chaland, tout comme sa concurrente Alésia, 23 « reliques de premier plan », témoins « émouvants »,  « portant des stigmates de coups », de la conquête d’Auxonne par César-Leclerc. Les experts muséographiques consultés pensent que ce sera possible sans grands frais et  même sans besoin de solliciter des prêts de collections extérieures. 

         23 devantures désertées, 23 boutiques en mal de repreneurs, les experts pensent que c’est jouable.  Un petit coup de pouce d’un mécène alsaco-vésulo-luron permettra sans doute la mise en valeur et la signalisation des pièces, le Musée de la Vie Bourguignonne ne refusera pas son conseil technique. Bonne affaire donc, pour le tourisme à Auxonne : notre centre-ville devrait s’enrichir sous peu de ces vestiges « extrêmement émouvants », même s’ils « peuvent paraître ingrats ». Rendons grâce à César-Leclerc et à Monsieur François Sauvadet pour ces aubaines et ces mannes muséographiques qui viendront enrichir notre département !

 

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 6 février 2012

 

 

 

 

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Publié par C.S. Auxonnais - dans Revue de presse