CHARMOY-CITY : DÉBORDEMENTS EN TOUS GENRES (4) - du 2 août 2018 (J+3515 après le vote négatif fondateur)
Petite introduction en chiffres pour temps de calculs et de canicules : 48 000 m3, capacité déclarée du bassin écrêteur n° 4 du Pays Neuf (source inf’auxonne N° 24 de janvier 2009 page 2), c’est exactement 1000 fois la contenance de la fameuse piscine de Brégançon d’après les chiffres donnés par la presse régionale qui indique pour dimensions de ladite piscine : 10mx4mx1,20m (Dauphiné libéré et Var matin).
Moralité, pour reprendre l’appellation de la page facebook du groupe « Auxonne-passionnément », la piscine du « Président des riches » n’est qu’un dé à coudre en regard du volume retenu dernièrement par l’inénarrable vanne !
Si, selon un titre du Bien Public du jour, « la forêt communale [est] une manne financière préservée » (dommage que sur la photo, l’arbre cache la forêt !), le bassin en lisière de la forêt, s’il était encore plein, serait une manne hydrique opportune en ces temps de sécheresse !
Mais arrêtons de rêver, et revenons-en au fait. Vous vous rappelez sans doute notre résumé en 300 caractères des faits relatés dans la « Tribune libre » du groupe « Auxonne-passionnément » en page 10 du dernier Inf’Auxonne (numéro 61 de juillet 2011).
CHARMOY-CITY : DÉBORDEMENTS EN TOUS GENRES (1) - du 13 juillet 2018
Nous le rappelons ici :
La vanne du bassin de rétention avait été « sabotée et rendue inopérante par un ou des individus aussi stupides qu’inconséquents», « du coup le bassin a débordé brutalement », inondant les sous-sols du Clos Minot, mais alors, dans un élan de solidarité, la pompe est arrivée et tout s’est arrangé.
Notre récente excursion en images, au bassin écrêteur numéro 4, placée sous les auspices de célèbres hydrauliciens, vous aura sans doute permis depuis de vous poser les bonnes questions à propos de ce débordement « brutal » du bassin.
Dans nos prochains articles, par des emprunts synthétiques à la « littérature » technique et administrative relative aux digues et barrages nous nous efforcerons d’apporter de nouveaux éclairages autorisés en la matière.
Pour l’heure, nous compléterons notre inventaire commenté des réactions officielles à l’incident, dont nous avons déjà abordé le volet « presse locale ».
On s’attendait, en particulier, à avoir en outre de plus amples informations sur cet évènement et ses suites à l’occasion du Conseil municipal du 5 juillet dernier. Il faut avouer cependant, qu’on est resté sur sa faim, puisque le compte-rendu consacre seulement quelques lignes en dernière page à l’affaire, et encore doit-on ces lignes à l’intervention d’une conseillère d’opposition.
Permettez-nous de les citer :
« Madame Dominique ARBELTIER s’étonne qu’on n’évoque pas les inondations d’il y a un mois. Monsieur le Maire lui répond que seulement 2 ou 3 demandes ont été reçues en mairie pour la constatation des dégâts, ce qui ne permet pas de demander à la Préfecture une reconnaissance d’état de catastrophe naturelle. »
Précisons que l’article du Bien Public du 13 juin dernier, titré : « AUXONNE INTEMPÉRIES Inondations : la pompe est arrivée », comportait un encadré intitulé « Venez déclarer votre sinistre en mairie » dans lequel le maire incitait les personnes concernées à faire cette démarche.
Reste qu’outre le régime pluvial exceptionnel, une cause humaine potentiellement délictueuse a été invoquée à plusieurs reprises dans la survenue de ces inondations.
Dans la « Tribune libre » du groupe « Auxonne-passionnément », en page 10 du dernier Inf’Auxonne, on lit en particulier au quatrième paragraphe : « Que s’est-il donc passé ? En allant inspecter le bassin écrêteur, les services techniques ont constaté que la vanne qui permet d’évacuer le trop-plein du bassin, avait été sabotée et rendue inopérante par un ou des individus aussi stupides qu’inconséquents. Du coup le bassin a débordé brutalement avec les conséquences que l’on connaît. »
Dans le paragraphe précédent, le lecteur aura appris en outre que :
« Il est à noter que ce bassin écrêteur est géré depuis le 1er janvier 2018 par la Communauté de Communes, dans le cadre de la GEMAPI »
Cette précision complémentaire n’est sans doute pas dénuée d’importance, dans l’esprit du rédacteur de la Tribune, au moins.
Nous y apporterons, quant à nous, deux questions complémentaires :
En quoi consiste d’abord cette gestion ?
Et qu’est-ce que la GEMAPI, cet acronyme qui ne parle guère au commun des mortels ?
Et pour finir, ces « services techniques », qui à la suite de leur « inspection » ont constaté le « sabotage » seraient-ils ceux du nouveau « gestionnaire » du bassin comme pourrait le laisser penser la précision préalable apportée relativement à l’autorité nouvellement en charge de la gestion du bassin.
Quant à la résolution du problème, la Tribune l’impute à la « solidarité ». Solidarité d’un maire d’une commune qui a prêté sa pompe sans barguigner.
De ce geste, certes, on ne peut que féliciter l’élu en question. Dans l’échelle des valeurs, ce geste de « solidarité » est louable.
Toutefois, dans un souci plus prosaïque de transparence technique, il conviendrait d’abord de préciser la nature du « problème » heureusement résolu par l’intervention de la pompe.
S’agirait-il, en l’espèce, du problème des inondés en aval ?
Sans doute pas, car on imagine mal comment la pompe « solidaire » procédant à la vidange du bassin aurait bien pu y remédier puisqu’elle ne pouvait que rejeter vers l’aval l’eau contenue dans la retenue remplie à ras bord ! Ce que faisait d’ailleurs fort bien, sans le secours de cette pompe, le déversoir conçu dans ce but.
Alors, qu’est ce qui nécessitait vraiment la présence de cette pompe ?
La Tribune ne vous le dit pas !
Selon nous, le but du pompage solidaire et salvateur était surtout de faire baisser le niveau dans le bassin afin de permettre d’accéder à la commande manuelle de la vanne, commande submergée parce-que positionnée de façon vraiment originale et disons-le, peu orthodoxe !
CHARMOY-CITY : DÉBORDEMENTS EN TOUS GENRES (3) - du 30 juillet 2018
La commande mise hors d’eau grâce au pompage, on pouvait alors rouvrir la vanne (sabotée ou pas) et laisser jouer au pertuis son rôle normal d’évacuation régulière basse, contrarié par la fermeture de cette vanne, fermeture dont les résultats de l’enquête, vraisemblablement menée autour du « sabotage », nous permettrons de conclure si elle fut délictueuse ou non.
Ajoutons quand même, comme nous le verrons plus loin, qu’hormis le fait que sa commande manuelle ait été placée à une hauteur inappropriée, la présence même d’une telle vanne ne semblait aucunement s’imposer.
Et pourtant, elle n’est pas venue toute seule cette vanne !
Il sera donc intéressant de connaître l’origine et la nature des décisions qui ont motivé sa pose, précisément à cet endroit.
Nous entendons déjà nos éventuels contradicteurs nous accuser de « divagations » !
Dans nos prochains articles, les avis autorisés de professionnels de l’hydrotechnique appelés à l’appui, finiront de les convaincre!
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 2 août 2018 (J+3515 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse