HISTOIRE, PYRAMIDES ET… OIGNONS - du 26 février 2017 (J+2993 après le vote négatif fondateur)
Le 24 février dernier, alors que le PNF (parquet national financier) faisait entendre quelques grincements, François Fillon prononçait un discours-fleuve de près de 30 000 signes à Maisons-Alfort.
Discours très pugnace dont nous nous dispenserons de rapporter ici les arguments-massues.
Discours plein de grandes envolées lyriques : « Laissons les girouettes voler avec les girouettes. Nous, nous ne tournons pas avec le vent. ». Pas comme les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle, sans doute…
DES FEUILLES ET DES NOTES - du 20 février 2017
Discours dans lequel les emprunts gaullistes ne manquaient pas :
« L’éducation devrait être le fer de lance du pacte républicain. Mais elle a été dévoyée de sa mission par un quarteron de pédagogistes et d’idéologues fumeux. »
« Je suis gaulliste : pour moi l’Etat doit être fort. »
C’est vrai que l’on ne peut imaginer le Général mis en examen !
Discours batailleur et martial, comme il se doit, mon Général :
« Le bonheur est toujours une conquête et la grandeur est toujours une bataille. »
« Nous allons, mes amis, contrer les attaques, nous allons traverser les tempêtes, nous allons foncer et rassembler les cœurs vaillants et les esprits lucides. »
Discours, enfin, dans lequel l’Histoire en images d’Épinal était largement présente :
« Du haut de nos 2000 ans d’histoire, des générations et des générations d’hommes et de femmes qui ont tout donné nous regardent. »
Cette magnifique récupération a inspiré Claudi qui nous conduit aujourd’hui au pays des Pharaons. Là où le soleil brille !
C’est Monsieur Fillon qui va être content, lui qui déclarait encore dans le même discours :
« Si nos convictions déclenchent autant de fureur, si ma personne est attaquée avec tant d’acharnement, c’est qu’elles heurtent ce consensus mou qui n’aime la droite que lorsqu’elle marche à l’ombre et lorsqu’elle réforme à minima. »
Pas question de marcher à l’ombre puisque Monsieur Fillon, qui n’est pas comme Monsieur Macron, allergique à la colonisation, a coiffé pour la circonstance l’immortelle casquette du Père Bugeaud !
« Chaque minute passée à commenter les anecdotes de campagne est perdue pour notre pays. » déclarait encore le candidat à Maisons-Alfort.
Nos lecteurs nous permettrons quand même celle-ci :
Henri d’Orléans duc d’Aumale, dans son ouvrage « Les zouaves et les chasseurs à pied : esquisses historiques » paru en 1855, raconte cette anecdote :
« Une nuit (en 1846), une seule nuit, leur vigilance fut en défaut, et les réguliers de l'émir [N.D.L.R. : Abd-El-Kader], se glissant au milieu de leurs postes, vinrent faire sur le camp une décharge meurtrière. Le feu fut un moment si vif, que nos soldats surpris hésitaient à se relever; il fallut que les officiers leur donnassent l'exemple. Le maréchal Bugeaud était arrivé des premiers; deux hommes qu'il avait saisis de sa vigoureuse main tombent frappés à mort. Bientôt cependant l'ordre se rétablit, les zouaves s'élancent et repoussent l'ennemi. Le combat achevé, le maréchal s'aperçut, à la lueur des feux du bivac [N.D.L.R.bivouac] que tout le monde souriait en le regardant : il porte la main à sa tête, et reconnaît qu'il était coiffé d'un simple bonnet de coton, comme le roi d'Yvetot de Béranger. Il demande aussitôt sa casquette [N.D.L.R. la casquette de Bugeaud était un shako à deux visières, Bugeaud ayant fait rajouter la visière arrière pour protéger sa nuque du soleil, une pratique que toute l'armée reprendra en Afrique et particulièrement la légion étrangère], et mille voix de répéter : « La casquette, la casquette du maréchal ! » Or cette casquette, un peu originale, excitait depuis longtemps l'attention des soldats. Le lendemain, quand les clairons sonnèrent la marche, le bataillon de zouaves les accompagna, chantant en chœur »
https://www.youtube.com/watch?v=KFzp8P7DNyQ
Une bonne surprise pour finir : en Égypte, comme à Charmoy-City, il y a des oignons à découvrir ! Et le secret d’une bonne élection, n’est-ce pas l’oignon ?
CE GRELOT QUI N’EST PAS UN OIGNON DE CUISINE - du 06 février 2017
Et notre Viaduc alors ? Le Viaduc, vous voulez rire ! Les Pyramides c’est quand même autre chose !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 26 février 2017 (J+2993 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse