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25 novembre 2014 2 25 /11 /novembre /2014 00:00

« QUATRE ÉTOILES »  - du 25 NOVEMBRE 2014 (J+2168 après le vote négatif fondateur)

     Notre blog n’est pas un guide touristique, et pourtant, au cœur de l’été dernier,  compte-tenu  de l’actualité, nous y avons créé une rubrique « tourisme ».  L’un  des premiers articles  de cette rubrique était intitulé « Hôtel Overlook ».  Il faisait référence à un hôtel, dont Inf’Auxonne N°25 de mai 2009 avait annoncé, il y a bientôt cinq ans, la construction sur les hauts du Charmoy. Le magazine municipal précisait alors que « cet équipement, de classe moyenne, comblera les manques locaux en matière de bus de passage sur l’axe Dole-Dijon, très fréquenté, et participera au développement économique de la Commune. »

    C’est nous qui avions nommé cet « équipement », « Hôtel Overlook », en raison de son caractère plus fantomatique que réel et aussi en hommage à Stephen King.

HÔTEL OVERLOOK - du 08 AOÛT 2014

 

     Le récent spectacle de la Compagnie « Caramel, Chocolat et Cie » de Magny-Montarlot, représenté samedi dernier 22  dans la grande salle de l’Ancien tribunal de commerce, nous amène aujourd’hui à reprendre impromptu notre chronique touristique.

     C’est que dans la comédie d’Éric Beauvillain intitulée « Quatre étoiles », il est justement question, comme ne l’indique d’ailleurs pas forcément le titre, non d’un général, mais  d’un hôtel.

    Les plus anciens d’entre vous se souviennent peut-être d’une chanson du milieu du siècle dernier intitulée « l’Hôtel des Trois Canards ». Les couplets de cette chanson présentaient successivement toutes les « commodités » particulières de l’hôtel. En venant assister au spectacle de samedi dernier, je m’attendais à découvrir le même inventaire calamiteux et cocasse. Après coup, je peux dire, qu’en un certain sens, ce fut bien le cas.

     En un certain sens, seulement, car si la cocasserie est largement présente dans la pièce, s’il y a bien, dans le fond de la cour, un rat crevé dont la puanteur monte jusqu’aux étoiles et qui finira sans doute dans les boulettes, l’atmosphère de cet hôtel « Quatre étoiles » dégage en outre une inquiétante étrangeté, où vient luire à l’occasion le tranchant d’un rasoir ou la lame d’un couteau à désosser.

    La comédie s’ouvre sur l’arrivée dans l’hôtel d’un couple de bons ploucs semblant sorti tout droit des saynètes du théâtre amateur des années 50 que l’on jouait à l’Aiglon. Le frère du mari a généreusement offert aux deux époux  un séjour de rêve. À voir… car sur l’hôtel plane, outre le parfum du rat crevé, un relent oppressant de Shining.

     Bien que le sang ne soit que suggéré, il y a en effet un côté « Grand Guignol » dans ce spectacle, il paraît même que l’inquiétant « liftier », homme à tout faire de cet hôtel sans ascenseur, se fait à l’occasion égorgeur de chiens. Avec sa casquette noire aux quatre étoiles d’argent, le sombre personnage ne déparerait au pied des sanglants ascenseurs de l’Overlook du film de Kubrick. Précisons que l’hôtel « Quatre étoiles » a un liftier mais…pas d’ascenseur, bizarre quand même !?

    Outre que l’épouvante semble toujours prête à se révéler au détour d’un couloir de cet hôtel-dédale, la science d’un Professeur Nimbus vient aussi constamment perturber l’espace-temps de ce lieu maléfique en la personne du Savant qui voudrait à tout prix recréer le bigbang dans sa boîte en fer-blanc. Cet « original » navigue aussi de chambre en chambre, télétransporté dans une horloge. Après Kubrick, Einstein ! Le délire « scientifique » ambiant s’aggrave pour finir d’un déchaînement des éléments : le tonnerre gronde et quand la lumière est en panne,  seule la lueur des éclairs vient percer les angoissantes ténèbres.

   L’hôtelier bourru, son inquiétant « liftier » et  « le fils » désaxé à la personnalité double, tantôt cuisinier agité dont le tablier rouge et le grand couteau inquiètent, tantôt homme caoutchouc mollasse aux tirades lyriques, voilà tout le personnel de l’hôtel.

   Mathilde et Jean, nos « bons ploucs » du début y sont rejoints par des personnages bizarres : Monsieur, son panama et sa canne de golf, Madame, son boa, et son incoercible, autant qu’insupportable, rire nerveux, la Britannique raisonneuse, et enfin la Sorcière, inquiétant oiseau de mauvais augure. Il serait difficile de rendre de mémoire tous les bons mots et les effets inattendus de ce mélange tonnant. Dans la salle à manger de l’hôtel, comme dans la boîte en fer-blanc du Savant on sent que se prépare un bigbang. Nous n’en livrerons pas le mystère.

    Prochaine et dernière séance : samedi 29 novembre 20h30 à la cité de la Joie de Villers-les-Pots.

   Claudi, a emprunté la casquette de l’inquiétant « liftier » pour son illustration du jour. Le château d’eau du Charmoy n’a pourtant pas d’ascenseur. Et alors ? Pourquoi n’aurait-il pas de liftier ?  « Môôsieur aurait-il quelque chose à y redire ? ».

 Hôtel du Charmoy les étoiles de l'espoir

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 25 novembre 2014 (J+2168 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Tourisme