ZONE DU CHARMOY : C’EST PLIÉ ? - du 28 JUIN 2014 (J+2019 après le vote négatif fondateur)
Nos lecteurs/trices auront sans doute remarqué que notre chronique charmoysienne subissait l’influence de l’actualité. Les municipales, le centenaire de la Grande Guerre et maintenant la Coupe du Monde nous auront ainsi fourni, à Claudi et à moi-même quelques sources d’inspiration ! Et ce bruit de fond très fécond vient tout juste de nous faire rater un anniversaire de taille : j’ai nommé, celui de l’inénarrable consultation du 27 juin 2010 !
C’est trop tard, la roue du temps, inexorable, a tourné, nous en sommes aujourd’hui au centième anniversaire de l’attentat de Sarajevo, affaire sanglante d’une autre pointure que notre festival de juin 2010 en jaune-fluo. En dépit de cet écart, nous voudrions remédier quand même à notre fâcheux oubli d’hier.
En bon historiographe du Charmoy, nous procéderons pour cela selon deux directions. La première très classique, un peu rebutante, mais néanmoins indispensable, consistera à permettre à nos lecteurs/trices, d’accéder aux documents originaux ayant été diffusés à l’occasion de cette votation du 27 juin 2010 pour le moins inédite.
IMPRESSIONS DE LA CONSULTATION 2010 - du 14 février 2013
La seconde, plus inattendue, consistera en un petit exercice de muséographie consistant à mettre en valeur des documents qui, par eux-mêmes, sont d’une grande pauvreté conceptuelle et esthétique.
De quoi s’agit-il tout d’abord ? À la suite de nos investigations sur le déroulement de la campagne d’affichage de juin 2010, nous avons conservé un fonds de documents graphiques collectés par décollage : il s’agit d’affiches jaune-fluo de format 63,5 cm par 43 cm, portant une mention d’impression à…LURE ainsi que ce texte sommaire « OUI à la zone commerciale du « Charmoy » ». Toutes ces affiches, d’une grande visibilité – tape-à-l’œil, si vous aimez mieux – mais d’une conception assez pauvrette ont été placardées de façon sauvage par d’anonymes et dévoués encolleurs.
À la date présente, un faisceau d’indices divers (pose récente d’une clôture, visite, ces jours derniers, de touristes haut-rhinois en casques de chantier sur la zone) tend à accréditer la rumeur selon laquelle l’affaire du Charmoy serait à présent « pliée ». Nous avons donc jugé que notre fonds d’affiches, témoignages graphiques d’une étape bruyante, sinon cruciale, mais aujourd’hui dépassée de l’évolution d’une affaire fertile en contradictions et en rebondissements, méritaient d’être exhibés pour mémoire, tout comme s’exposent partout en ce moment les objets les plus modestes rapportés des tranchées. Pour éviter toute polémique, nous précisons bien que notre comparaison se restreint à la modestie matérielle des objets et non à leur charge symbolique de dévouement et de courage. Cette charge étant nulle dans le cas des présentes affiches, la tâche de recherche d’une formule de présentation attractive s’avérait d’autant plus ingrate.
À Claudi revient tout le mérite d’avoir trouvé à ce problème une solution simple et peu onéreuse. Au « pliage » annoncé de l’affaire du Charmoy, notre ami a pris le parti (il a même pris le pli !) de faire correspondre une mise en scène des documents graphiques lurons à travers des procédés de pliage simples et démocratiques qui font partie du bagage culturel universel. Nos lecteurs/trices adeptes de la cocotte en papier, voudront bien pardonner à Claudi de n’avoir pas exploré cette veine dans ses ingénieuses « mises en plis ». À sa décharge, nous tenons à préciser que Claudi ne peut se prévaloir dans son CV d’un cursus administratif !
Pour conclure, en ce jour du centième anniversaire de l’attentat de Sarajevo, nous proposons à nos lecteurs/trices fans de 14-18 de retrouver sur ce blog les créations graphiques de Claudi librement inspirées de ce thème et publiées en février dernier.
Auxonne, le 28 juin 2014 (J+2019 après le vote négatif fondateur)