UN PANNEAU DANS LA CAMPAGNE - du 12 février 2014 (J+1883 après le vote négatif fondateur)
On en parlait (voir notre article du 10 courant), le voilà ! Cloué sur son échafaud de charpente, il a surgi dans la campagne sur les champs désormais en friche, le panneau !
Un panneau qui annonce : « ICI prochainement OUVERTURE d’un centre E. LECLERC. Création de 90 emplois »
Certes, ce n’est pas nouveau, il y a cinq ans ou presque, souvenez-vous, le 26 mars 2009 précisément, Le Bien Public titrait déjà : « LECLERC ARRIVE AVEC 250 EMPLOIS D’ICI 24 MOIS »
Bien qu’on ait réduit sa voilure et qu’il s’annonce avec pas mal de retard, le projet pourrait peser dans une campagne, dont tout montre qu’elle est à présent démarrée. Le groupe municipal porteur du projet, jusqu’à présent très discret, pourrait donc mettre à profit opportunément cet affichage explicite pour entrer en scène.
Rappelons que le projet actuel ne concerne que 4 hectares environ de la zone du Charmoy et qu’aucun élu, quel qu’il soit, ne pourra le modifier ou l’infléchir compte tenu de son état d’avancement, des habilitations administratives qu’il a reçues ainsi que du respect le plus élémentaire du droit de propriété et du droit d’entreprendre.
Ce qu’il importe pourtant de préciser, c’est que la ZAE du Charmoy, que l’on confond trop souvent à tort – et pour cause ! – avec le projet LECLERC, dépasse de loin ces 4 hectares et que ce sont 19 hectares de cette ZAE que la municipalité sortante, en 2009, avait initialement concédé au Groupe Leclerc (Cf. Inf’Auxonne N° 25 p. 2).
Le sort de 4 hectares est à présent scellé, mais : 19 moins 4 égale 15. Alors, quid des 15 hectares restants ? Voilà la vraie question à l’ordre du jour pour éviter de tomber encore une fois dans le panneau !
Il est urgent de ne pas rejouer un remake encore pire d’un scénario précédent pourtant déjà calamiteux. Rappelons en gros ce scénario : un vote NON qui devient OUI, des prospections DISCRÈTES et, cerise sur le gâteau, après deux refus des commissions, et pour contester ceux-ci, une consultation ad hoc après coup sur un projet déjà bouclé !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 12 février 2014 (J+1883 après le vote négatif fondateur)