CHARMOY-CITY : FUSIONS ET EFFUSIONS DANS LES BRANCHES DU CHÊNE ÉLECTORAL - du 1er juin 2020 (J+4184 après le vote négatif fondateur)
Hier, après une promenade virtuelle dans notre belle Forêt des Crochères « poumon de la région », à défaut d’en être le Cœur, nous nous sommes perdu en rêveries devant le chêne remarquable que nous avions fait découvrir à nos lecteur(e)s dans un précédent article
Comme une armée de chenilles processionnaires sur la plus haute branche du chêne centenaire, le bruit court qu’il y a de la fusion dans l’air !
En attendant plus de précisions, petit retour en arrière vers les fusions d’antan.
L’observation raisonnée de la belle ramure permet d’affirmer qu’en 1989, 1995, 2008, il n’y eut pas de fusion.. En 1989 et 1995, parce-qu’ il n’y eut qu’un seul tour. En 2008, parce qu’au deuxième tour, les listes se représentèrent sans fusion, à l’identique, ouvrant de fait la porte à Raoul Langlois qui la prendra bientôt !
Pour 1983, la réponse est plus difficile à vue d’œil, et puis c’est une très vieille affaire, mais je puis vous affirmer quand même qu’il n’y en eut pas.
En 2001 et 2014, par contre, des fusions, il y en eut, comme le montre la disparition d’une liste au deuxième tour. Facile à comprendre : la liste « accueillie », disparaît en tant que telle, certains de ses éléments rejoignant la liste « accueillante ».
Pour plus de précision, résumons en gros les règles du code électoral à propos de fusion:
Toute liste ayant obtenu au moins 10% des suffrages exprimés liste peut se maintenir au 2nd tour.
Elle a néanmoins la possibilité de ne pas se maintenir, en « fusionnant » avec une autre liste, qui accueille alors un certain nombre de ses candidat(e)s.
(La fusion est par ailleurs possible pour toute liste obtenant plus de 5% des suffrages).
En contrepartie, le nombre total de candidats d’une liste restant fixe, un nombre de candidat(e)s de la liste accueillante égal au nombre de candidats « accueillis » devra quitter celle-ci pour le 2nd tour.
Si une liste est modifiée dans sa composition du fait d’une « fusion », alors l'ordre de présentation des candidats au deuxième tour peut être modifié par rapport à celui du premier tour.
Le nombre de candidat(e)s accueilli(e)s et leur ordre sur la liste « accueillante » sont à l’initiative des têtes des deux listes qui fusionnent.
Revenons à 2001 et 2014.
2014, c’était hier, et il nous semble inutile de revenir sur une fusion qui est encore dans toutes les mémoires et sur la toile.
https://www.proxiti.info/election-municipale-2014.php?o=21038&n=Auxonne
À l’usage, il est permis de penser que le bénéfice de l’opération se révéla modique, et sa durabilité faible.
En 2001, en revanche, la fusion Sanz-Colas fut plus profitable à la liste Colas accueillie, permettant à sa tête, pour un temps au moins, de décrocher un poste d’adjoint.
Autre candidat en 2001, Michel Vasquez, lors d’une réunion dans les sous-sols de l’Aiglon, qualifia à juste titre cette union de « mariage de la carpe et du lapin ».
Claudi s’en est souvenu dans son illustration.
Les pessimistes diront, que toute fusion, même la meilleure, reste toujours une combinaison « ni chair, ni poisson ». C’est ainsi, mon bon Monsieur, quoi qu’il fasse un candidat fera toujours des mécontents.
Pour les amateurs de calcul conjecturant déjà sur les résultats du 28 juin, un petit guide bien pratique
CHARMOY-CITY : CITOYENS, À VOS CALCULETTES ! - du 04 mars 2020
P.S.
Les bons élèves ont déjà rendu leur copie vendredi à la Cité Dampierre ! Pour cette fois, pas de fusion !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 1er juin 2020 (J+4184 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Analyses et réflexions