VASEUX COMMUNICANT À CHARMOY-CITY - du 31 décembre 2016 (J+2936 après le vote négatif fondateur)
Il est un constat communément admis dans notre beau pays, c’est que le développement exponentiel des grandes surfaces périurbaines nuit généralement au commerce traditionnel de centre-ville.
Même s’il ne s’agit pas ici d’appliquer strictement au phénomène le principe des vases communicants, il reste tout de même très difficile de vérifier le pari fait par notre premier magistrat il y a deux ans :
« Notre pari est de dire : si nous avons une grande surface, cela va attirer du monde, si les gens viennent à la grande surface, ils peuvent en profiter pour faire d’autres courses, d’autres achats sur la ville. C’est effectivement le point de désaccord avec l’Union commerciale qui, elle, pense plutôt qu’il y aura évasion. »
UNE MINUTE 38 DE BONHEUR ( 1er épisode) - du 27 OCTOBRE 2014
Le Bien Public d’hier 30 décembre publiait un article intitulé « AUXONNE Est-ce déjà trop tard pour les commerces du centre-bourg ? ». Le titre même de l’article est propre à éveiller l’inquiétude. Aura-t-il éveillé, fût-ce tardivement, celle de notre maire ? À voir… car notre homme a coutume de clamer haut et fort qu’il est un Picard !
Pour nous, qui n’avons point l’honneur et l’avantage d’être Picard, ce titre ramène irrésistiblement à celui du roman tragique de Gilbert Cesbron intitulé « Il est plus tard que tu ne penses ».
Il suffit de lire l’article pour s’en convaincre : « quand on lui parle du projet de revitalisation du centre bourg, lancé par la Ville cette année, elle [N.D.L.R. : Sylvie Kalenitchenko de la boutique Kalinka] craint qu’il ne soit trop tard : « Cela fait sept ans qu’on dit que le centre-ville meurt », lance Sylvie Kalenitchenko »
Dans cet article, pourtant, notre Picard ne semble pas s’émouvoir plus que ça : « On remarque que la difficulté est la même partout, au niveau des petits commerces, qu’il y ait des grandes surfaces ou pas ».
Chacun jugera de la validité de cette déclaration. Ce jugement hâtif de notre premier magistrat ne tient pas la route. Ce qui est certain, c’est qu’on a rarement vu un hyper périurbain ranimer un centre-ville en déclin !
Pour invalider cette affirmation sans fondement, nous nous contenterons simplement de reprendre l’argument de la CNAC 317 D du 20 Janvier 2010 concernant le projet Leclerc au Charmoy :
« Ne manquera pas de nuire à l’animation urbaine de l’agglomération d’Auxonne » (2ème attendu) « Contribuera à développer un nouveau pôle périphérique et […] ne participera pas ainsi, à un aménagement harmonieux du territoire de l’agglomération d’Auxonne » (3ème attendu)
Il est vrai que Monsieur Langlois n’est pas de cet avis et qu’il a défendu son point de vue – qui est celui des promoteurs – avec obstination toujours, sinon avec clarté.
La soirée devant être festive nous épargnerons à nos lecteurs le best off de ses arguments abracadabrantesques dont l’inventaire émaille notre blog.
Bonne année à tous ! Valsez bien au réveillon ! Tourne moulin !
https://www.youtube.com/watch?v=jOR9LauQcR8
Pour terminer, sur une authentique note culturelle, voici un charmant paysage de carte postale dans lequel les germanistes éclairés reconnaîtront sans doute les premières lignes du petit bijou romantique qu’est la nouvelle trop méconnue de Josef von Eichendorff :
“Das Rad an meines Vaters Mühle brauste und rauschte schon wieder recht lustig, der Schnee tröpfelte emsig vom Dache, die Sperlinge zwitscherten und tummelten sich dazwischen; ich saß auf der Türschwelle und wischte mir den Schlaf aus den Augen; mir war so recht wohl in dem warmen Sonnenscheine”
Mais j’y pense, ça tombe à pic ! Le Bien Public annonce justement ce matin : « AUXONNE La bibliothèque a rouvert ses portes ». Tentez le coup, amis lecteurs, vous y dégotterez peut-être la traduction de l’œuvrette de Josef von Eichendorff ! Vous n’en connaissez pas le titre ? Fastoche, montrez-vous interactif ! Avec Google faites travailler vos méninges pour bien commencer l’année !
C.S. Rédacteur de Chantecler,
Auxonne, le 31 décembre 2016 (J+2936 après le vote négatif fondateur)
Publié dans Revue de presse