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  • Claude Speranza, Auxonnais
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17 décembre 2013 2 17 /12 /décembre /2013 00:00

LA  DISCRÉTION  À  L’HONNEUR – 17 décembre 2013 (J+1826 après le vote négatif fondateur)

        Le brouillard s’est enfin levé et, avec lui, le mystère qui planait sur le rond point. L’objet non identifié  qui trônait sous sa housse dans le brouillard, et dont nous avions tenté de supputer la nature dans notre précédent article, a livré son secret. Ce matin même, empruntant discrètement à bicyclette la voie cyclable de la D 905 fraîchement inaugurée, une délégation a procédé au dévoilement. Il appert désormais clairement que l’érection du nouveau monument, était sans rapport avec l’inauguration d’hier.

   Nous devons cependant un supplément d’explications à nos lecteurs. Pour ce faire, nous répondrons successivement aux questions suivantes : Quel est l’objet de ce monument ? Quels symboles sont entrés dans sa conception ? Pourquoi, enfin, ce monument a-t-il été précisément dévoilé aujourd’hui ?

     En ce qui concerne les deux premières questions, le lecteur trouvera des éclaircissements substantiels en se reportant à notre précédent article.

     HOMMAGE DISCRET AU CHARMOY - du 29 avril  2013

      Le projet évoqué dans cet article aura donc effectivement vu le jour. La vertu de discrétion méritait une vraie récompense, c’est chose faite à présent ! On notera que la position centrale et giratoire du rond point a été préférée, par rapport au projet initial, à un trop banal accotement. C’est que pareille discrétion méritait d’être bien en vue ! Prenant son virage l’automobiliste ralentit et contemple, avant d’entrer sur la zone…ou dans le décor !

      Il nous reste à répondre à la troisième question. Pourquoi, enfin, ce monument a-t-il été précisément dévoilé aujourd’hui ?

   Pour les néophytes, nous rappellerons que  le 17 décembre est une étape calendaire cruciale dans la geste du Charmoy, tout comme le 2 décembre dans la geste napoléonienne, toutes proportions gardées bien entendu !

       Le 17 décembre 2008 avait lieu le « vote négatif fondateur », et le 17 décembre 2012 un permis de construire était déposé. On peut supposer que ces précédents illustres auront présidé au choix de la date d’aujourd’hui !

        Les lecteurs soucieux de réviser, à l’occasion de ces deux anniversaires, leur « Histoire du Charmoy » pourront le faire, entre autres, sur les documents suivants :

LE CHARMOY PAR LES TITRES-du 3 septembre 2013

 RETOURNER AU CHARMOY - du 9 mai 2013    

Le Charmoy sans parolesC. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 17 décembre 2013  (J+1826 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Figures libres
15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 00:00

MYSTÈRE AU  ROND POINT – 15 décembre 2013 (J+1824 après le vote négatif fondateur)

 

      Le brouillard continue de planer désespérément sur notre région, comme il plane d’ailleurs sur la signature du permis de construire de l’hypermarché du Charmoy, signature  à propos de laquelle le porteur du projet déclarait pourtant le 10 septembre dernier dans un article du Bien public intitulé « Permis attend validation » : « On n’a jamais été aussi proche de voir le projet Leclerc se concrétiser » « Dans le meilleur des cas le permis pourrait être signé mi-novembre voire fin novembre »

      Noël approche à présent et le permis semble encore en mal de signature. Devons-nous en conclure que nous ne sommes pas dans le meilleur des cas ? L’avenir nous le dira. Qui sait ? La signature  a  peut être été réservée pour  notre cadeau de Noël, voire celui des étrennes !

       En attendant, quelque chose se prépare au Rond-Point de l’Europe comme en témoigne la photo prise ce matin par Monsieur Tournachon, notre célèbre chasseur d’images. Tel un fauteuil du salon déserté d’une villa biarrote en morte saison, semblant sorti tout droit d’un roman de Proust –  Marcel voyons, pas la Madeleine ! – un objet non identifié trône sous sa housse dans le brouillard. Sous les pavés, la plage… et sous la housse, un mystère !

        Devons-nous cette présence mystérieuse à l’inauguration du tronçon de D905 qui aura lieu demain ? Pourrait-il s’agir alors, comme certains le prétendent, du buste d’une personnalité  éminemment photogénique immortalisée, pour la circonstance, dans le bronze ou bien encore d’une borne miliaire dressée de fraîche date sur le rond-point pour marquer solennellement, et à la romaine, la fin du tronçon de la Via Charmoysiana qui sera inauguré demain ? 

        S’agit-il plus modestement d’un véhicule en panne que son propriétaire a poussé là, à l’écart de la chaussée et protégé par une bâche, ou de la tente d’un malheureux, ou encore de la dépouille d’un gros solitaire pris dans les phares et heurté dans le brouillard au débouché de la friche nouvelle du Charmoy …Nous le saurons sans doute bientôt.

     En attendant, le mystère, tout comme le brouillard, plane sur le rond point.

Le Charmoy secretC. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 15 décembre 2013  (J+1824 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Figures libres
13 décembre 2013 5 13 /12 /décembre /2013 00:00

ÉPISODE N° 41 : LA TOUTOÛTE LUMINEUSE- du 13 décembre 2013 (J+1822 après le vote négatif fondateur)

     Sans jeux de lumière, la Tour Eiffel ne serait pas la Tour Eiffel. Un monument vertical éclairé ne se dresse-t-il pas, dans la nuit qu’il transperce, comme un phare de la culture sur une mer de ténèbres ?

     Le Port-Royal avait ses nénuphars, mais à la Colline du Charmoy, il manquait encore son phare. Otto von der Zwiebel, ce concepteur berlinois de génie, rêva d’une fleur de lumière hautement symbolique. Inspiré par le vers célèbre de Goethe : « Kennst du das Land wo die Zitronen blühen », il en adapta le concept à la flore locale et, de sa volonté géniale de conjuguer identité locale et patrimoine poétique mondial, jaillit comme un éclair la « toutoûte » lumineuse. On vit  dès lors fleurir dans toutes les agences de voyage les célèbres affiches rayonnantes portant ce slogan enchanteur répété en plusieurs langues : « Connais-tu le pays où les oignons fleurissent ? »

41-Toutoûte lumineuse

N.D.L.R. : Cette œuvre étant de pure fiction, toute ressemblance avec des personnes existantes doit être considérée comme fortuite.

Il est néanmoins possible que l’auteur ait jugé bon de s’inspirer librement de certains faits réels en relation avec la zone du Charmoy.

Couverture album C.H.FEUILLETER L’ALBUM

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 13 décembre 2013  (J+1822 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Feuilleton 1
11 décembre 2013 3 11 /12 /décembre /2013 00:00

N5 COMPTES D’HIER ET D’AUJOURD’HUI 11 décembre 2013 (J+1820 après le vote négatif fondateur)

         Un souvenir me revient en mémoire. La scène se situe autour de 1960 ; à l’entrée du pont de  France, côté Dijon, des bancs de béton tout neufs avaient été installés le long de la Nationale 5, tournés vers la chaussée et à quelques mètres de celle-ci. On n’imagine plus cela à présent ! Mais à l’époque, où la pollution n’était pas encore à la mode et où nos professeurs fumaient en classe comme des pompiers, on ne rechignait pas à s’y asseoir en famille pendant les soirées d’été. C’est que les distractions étaient rares,  la télé n’était pas encore universelle et se regardait encore au bistrot après avoir été d’abord l’attraction des vitrines de marchands de radio. Et sur ces bancs, il me souvient… que nous comptions les voitures qui passaient au moment des départs en vacances. Drôle de distraction, me direz-vous ! À l’image, simplement, de ces trente glorieuses louées par Jean Fourastié heureusement oublié où l’obsession du quantitatif et des bilans de développement tenait lieu d’idéal ! Dieu ! Qu’on pouvait être cons ! Par bonheur j’en guéris, mais combien encore d’incurables !

      Naïf compteur, je ne pensais pas alors, que plus d’un demi-siècle après, le comptage des véhicules sur l’ancienne Nationale 5, devenue D 905, occuperait encore mes heures.

     Hier, donc, je découvre dans ma boîte aux lettres un tract au logo du Conseil Général annonçant l’inauguration de « la traversée d’Auxonne » par la D 905 pour le 16 décembre prochain. Des vues diverses l’agrémentent, sous un portrait avantageux du Président, on peut  lire sa déclaration : « Cette ancienne route nationale assure la liaison entre Dole et Dijon. Elle voit passer 15000 véhicules par jour, dont 1500 poids lourds».

http://www.cotedor.fr/files/content/sites/cg21-2/files/conseilgeneral21/pdf-documents-cg21/pdf-doc-transports-deplacements%2011%2002%202013/Travaux%202013/25_11_13-RD905-AUXONNE.pdf

       « 15000 véhicules par jour ». Cela me dit quelque chose. Non ! Il ne s’agit pas de mes souvenirs d’adolescent compteur sur les bancs de béton du pont, mais d’occupations très récentes autour de l’enquête publique sur l’hypermarché du Charmoy ! Nous-y revoilà ! Il faut savoir que la question du chiffrage du  trafic sur la D905, envisagée dans le rapport du commissaire enquêteur (toujours disponible sur le site de la Ville d’Auxonne) représente une part significative de ce rapport (pages 28, 65 à 71, 93) et de ses annexes (pages 39, 40, 41 de l’annexe 9, pages 74 à 78 de l’annexe 10, annexe 11, annexe 12). Les amateurs courageux pourront se reporter à ces longs débats chiffrés.

      Pour résumer, la question porte sur le caractère contradictoire des données chiffrées concernant le trafic sur la D 905. La question avait d’ailleurs déjà été soulevée dès le 28 juin dernier dans l’avis de la DREAL émanant de la Préfecture. On peut y lire, en page 4, à propos de l’étude d’impact réalisée par le promoteur :

« Par ailleurs, les données présentées pour le trafic routier sont discordantes: le trafic sur la RD905 est estimé à 15 000 véhicules par jour en page 33 et à 7 939 véhicules par jour en pages 40 et 69. »

       Si le travail du commissaire enquêteur a éclairé la question, on ne peut pas en dire autant de la déclaration récente : « Cette ancienne route nationale assure la liaison entre Dole et Dijon. Elle voit passer 15000 véhicules par jour, dont 1500 poids lourds». Il suffira, pour s’en convaincre, de la confronter à l’extrait ci-dessous de la conclusion du rapport du commissaire enquêteur (p. 92) :

« Il ressort des vérifications effectuées par le commissaire enquêteur, auprès du Centre d’Ingénierie et de Gestion du Trafic (CIGT) du Conseil Général de la Côte d’Or, que l’état initial du trafic routier de la RD 905 au niveau du site du projet peut être évalué à 5318 véhicules/jour. A cela, il convient d’ajouter le flux généré par la zone artisanale du Charmoy, qui n’a cependant pas pu être estimé, mais qui semble toutefois limité ».

Dans le même rapport, on pourra lire aussi en page 69 la donnée suivante : 

« Capacité d’écoulement d’une route en unité de véhicule particulier par jour (données Conseil Général) :

Type route : 2 voies

Seuil de gêne : 8500

Seuil de saturation : 15000 »

Si la D 905 « voit passer 15000 véhicules par jour, dont 1500 poids lourds», alors nous devons en conclure qu’elle est saturée !

 

Tel ne semble pas le cas à la lecture du document CG21-Comptage routier 2013, figurant en annexe 12 du même rapport, qui confirme en dernière ligne le chiffre de 5318 véhicules/jour, et duquel il ressort, qu’en divers points de comptage voisins d’Auxonne, le trafic sur la D 905 a toujours été très inférieur à « 15000 véhicules par jour, dont 1500 poids lourds »

POUR CG21-Comptage routier 2013 CLIQUEZ ICI

 Le Charmoy circulatoire

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 11 décembre 2013  (J+1820 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
9 décembre 2013 1 09 /12 /décembre /2013 00:00

TOUS EN SELLE SUR LA D 905 09 décembre 2013 (J+1818 après le vote négatif fondateur)

     On l’appelait Route de Genève. Juste avant la frontière, elle traversait Ferney où Voltaire, pourtant ni contrebandier ni fraudeur fiscal, et qui n’était pas vraiment l’ami de Jean-Jacques, le Citoyen de Genève, s’était prudemment installé, le cul entre deux chaises. Il est vrai qu’en ce temps-là on ne « bloguait » pas impunément… Elle fut successivement royale, impériale, nationale. Elle fut pour nos anciens la route de Dôle, puis devint celle de Dole quand Dole perdit son chapeau. Naguère Nationale 5, la route de Dole est aujourd’hui devenue D 905.

     Le 16 décembre prochain à 16 heures, un tronçon rénové  de cette D 905 situé sur notre commune entre le Rond-point de la Poste et le Rond-point de l’Europe sera inauguré.

      La rénovation de la D 905 relevait de deux compétences : la Ville d’Auxonne pour les trottoirs, stationnements, espaces verts et pistes cyclables, le Conseil général pour la chaussée centrale. Dans cet article « routier », nous n’envisagerons que la question des trottoirs et des pistes cyclables, non pas tant d’ailleurs dans le cadre du débat polémique récent sur l’état de la voirie à Auxonne, « tarte à la crème » resservie régulièrement à l’approche de chaque municipale, mais dans ses rapports avec un projet qui reste le sujet de prédilection de notre blog, bien qu’il soit par ailleurs bizarrement évincé du débat ambiant. Afin d’éviter les affirmations oiseuses, toujours sujettes à caution, nous argumenterons à partir de trois  documents.

PREMIER DOCUMENT

 Deuxième dossier Leclerc pour la CDAC, déposé en janvier 2011

[page 28]

 « accès pédestres et cyclistes » : « La D 905 est dotée de bas-côtés praticables par les piétons et les cyclistes suffisamment larges et en bon état. […] Lors de la poursuite du réaménagement de la RD 905 (3ème tranche), la piste cyclable créée en 2010 sera prolongée jusqu’à la ZA du Charmoy. »

COMMENTAIRE

     On admirera l’optimisme et l’opportunisme « tout terrain » de l’argumentaire du promoteur qui, tout en prenant en compte le projet de piste cyclable, considère que la « D 905 est dotée de bas-côtés praticables par les piétons et les cyclistes suffisamment larges et en bon état». À la lumière des critiques locales actuelles à l’encontre des nouveaux aménagements, cet optimisme prête à rire !

 

DEUXIÈME DOCUMENT

Etude d’impact relative au projet (avril 2013)

 [page 68]

« Un espace pour les 2 roues sera positionné à proximité de la piste cyclable aménagée en voie centrale du parking, en duo avec un cheminement piétonnier. […] Ce projet s’inscrit dans la volonté communale de prolonger une voie cyclable jusqu’à la zone du Charmoy ».

COMMENTAIRE

Oubliés, les « bas-côtés praticables par les piétons et les cyclistes suffisamment larges et en bon état», on intègre parfaitement « la volonté communale de prolonger une voie cyclable jusqu’à la zone du Charmoy ». Il est évident que les cyclistes ont bon dos et que l’argument plaide surtout en faveur du projet.

 

TROISIÈME DOCUMENT

Rapport du commissaire enquêteur  (octobre 2013)

[p. 71]

[question du commissaire enquêteur]

« Une voie cyclable, entre le centre-ville et la zone du Charmoy venant se raccorder à la piste cyclable du site du projet, est-elle toujours d’actualité ? »

 [p. 72]

Réponse complémentaire [du promoteur]

« Dans le sens Auxonne/Dole la piste cyclable débute à hauteur de la rue Jean Vachon, soit environ 300 mètres après le rond point placé sur l’itinéraire de contournement de la ville, et se poursuit en direction de la zone du Charmoy sur environ 1,1 kilomètre. Concernant les 300 mètres de piste cyclable non encore réalisé, il s’agit en fait de la rue du colonel REDOUTEY.

La mairie d’Auxonne a fait la demande de modification des trottoirs auprès du conseil général qui étudie le dossier car cela soulève un problème de largeur de voies de circulation.

Concernant les 60 mètres de pistes cyclables à réaliser au niveau du rond point de l’Europe, ils seront réalisés au moment de la création de la voirie allant du rond point de l’Europe au vieux chemin de Dole ».

COMMENTAIRE

À présent, « la volonté communale de prolonger une voie cyclable jusqu’à la zone du Charmoy » est examinée à la loupe et presque au mètre près. Le complément de 300 m au centre-ville a fait l’objet d’une« demande de modification des trottoirs auprès du conseil général ». Quant aux 60 m manquants situés au niveau du rond point de l’Europe « ils seront réalisés au moment de la création de la voirie allant du rond point de l’Europe au vieux chemin de Dole ».

CONCLUSION

Si dans la réalité, la piste cyclable, dans son état actuel, peut à l’occasion présenter quelques désagréments : nivellement approximatif, gravillons, encombrement par le stationnement illicite, usage de trottoir par les piétons, elle reste surtout une voie royale pour l’aboutissement du dossier.

    Les nouveaux Candides de la consommation pourront donc à loisir pédaler avant de pousser leurs caddies au Charmoy !

    Tel n’est pourtant pas l’avis du nouveau Gavroche transporté des pavés des barricades au bitume de la nouvelle ère :

Gavroche cycliste     

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 09 décembre 2013  (J+1818 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
7 décembre 2013 6 07 /12 /décembre /2013 00:00

OUI À L’HYPER, NON À LA POMPE ! 07 décembre 2013 (J+1816 après le vote négatif fondateur)

 

    Il y a bientôt trois ans, le 13 janvier 2011, un grand article du Bien Public titrait : « AUXONNE. Pour mettre toutes les chances de son côté, la direction de Leclerc a modifié son offre Oui à l’hyper, non au Brico ! »

BP 13 janvier 2011

   Aujourd’hui, on pourrait reprendre ce titre en le modifiant à peine, et cela donnerait :

« AUXONNE. Pour des raisons économiques, la direction de Leclerc a modifié son projet Oui à l’hyper, non à la pompe ! »

BP fictif

     Le lecteur qui douterait de la véracité de nos propos pourra se reporter au rapport du commissaire enquêteur disponible en ligne sur le site de la Ville d’Auxonne. À la page 74, de l’aveu même du promoteur,  on peut en effet constater « la disparition de la station service ».

Voici l’extrait correspondant du rapport du commissaire enquêteur (p. 74) :

 « Pour des raisons économiques nous [le promoteur] avons décidé de modifier le projet en supprimant la station service. (Retrait du permis de construire déposé en décembre 2012 et dépôt d’une nouvelle demande de permis de construire en avril 2013). Cela explique donc la disparition de la station service dans l’étude d’impact soumise à enquête publique ».

 Cette disparition « pour des raisons économiques » méritait d’être soulignée en raison des interrogations qu’elle suscite. En effet, si l’on se reporte au Dossier de presse E. LECLERC de mars 2012 (Service de presse E.Leclerc – Tél. : 01 56 03 14 03 – Fax : 01 56 03 14 42 )on y découvre un discours en regard duquel « la disparition de la station service » apparaît  pour le moins surprenante.

       Ce discours souligne tout d’abord l’importance du volet carburant dans le chiffre d’affaires du groupe, importance de l’ordre de 20% comme nous le confirme cet extrait :

« [p. 4] En 2011, le chiffre d’affaires des Centres E.Leclerc atteint 37,8 milliards d’euros avec carburant (soit 8,7 %) et 30 milliards d’euros hors carburant (soit 5,5%). E.Leclerc affiche une progression sur tous les formats et sur tous les rayons ».

       Il indique ensuite la quasi coïncidence entre le nombre d’hypers déclarés (« 550 unités ») et le nombre de stations-service (« 555 station-service E.Leclerc »). Coïncidence qui laisse à penser qu’un hyper est très généralement accompagné d’une station-service. 

      Il rappelle enfin l’importance accordée par le groupe E. LECLERC au volet carburants de son activité « [E.Leclerc] première enseigne de la grande distribution à s’être lancée sur le marché de carburants », « Depuis [1985], E.Leclerc (via SIPLEC) est devenu le deuxième opérateur pétrolier national derrière Total ».

 Le lecteur se convaincra par lui-même du bien-fondé de nos arguments en lisant ces deux extraits du Dossier de presse E. LECLERC de mars 2012 :

« [p. 6] Les hypers :

Contrairement aux prédictions d’analystes qui prévoient la fin du rôle des hypers,  E.Leclerc affirme que ses 550 unités resteront les « navires amiraux » et le principal vecteur de croissance de la marque. Une centaine d’hypers feront d’ailleurs l’objet de rénovations et d’agrandissements ces trois prochaines années ».

« [p. 15] 555 station-service E.Leclerc

Première enseigne de la grande distribution à s’être lancée sur le marché de carburants, E.Leclerc compte aujourd’hui 546 stations-service classiques et 9 sur autoroute. E.Leclerc vend plus de 5 Mds de litres de carburant par an réalise près 75% de ses ventes sur le gazole et 25% sur l’essence. Près de 137 millions de pleins de 40 litres ont été effectués dans les stations-service E.Leclerc en 2011 (soit plus de 375 000 pleins par jour). Un véritable succès commercial qui témoigne de la confiance qu’accordent les automobilistes à l’enseigne E.Leclerc. L’histoire de E.Leclerc et des carburants remonte à 1979. Après 467 procès, l’enseigne, via sa société d’importation de produits pétroliers, SIPLEC, obtenait enfin en 1985 l’autorisation de distribuer du carburant à prix E.Leclerc, mettant ainsi fin à plusieurs décennies de monopole des compagnies pétrolières. Depuis, E.Leclerc (via SIPLEC) est devenu le deuxième opérateur pétrolier national derrière Total ».

    On ne peut donc que s’étonner du fait que le « navire amiral », appelé à mouiller dans les eaux du Charmoy dans un avenir encore indéfini, ait décidé de débarquer son soutier « pour des raisons économiques »au risque de laisser le chaland en panne !

Le Charmoy naval

     

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 07 décembre 2013  (J+1816 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Analyses et réflexions
4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 00:00

ACTUALITÉ DE COMÉNIUS 04 décembre 2013 (J+1813 après le vote négatif fondateur)

 

     Qui, hors de l’enceinte du lycée, connaissait Coménius à Auxonne jusqu’à ces dernières semaines ? La question ne mérite sans doute même pas d’être posée et pourtant,  le nom latinisé de ce magistral et baroque utopiste tchèque de la pédagogie semble susciter un regain d’intérêt sur la toile auxonnaise.

https://www.facebook.com/unedynamiquepourauxonne

http://www.auxonne.fr/  

À l’heure où les enquêtes Pisa révèlent pour notre pays « un creusement des inégalités scolaires », notre ville serait-elle donc devenue le siège d’un colloque pédagogique international ? Nous en doutons, mais quoi qu’il en soit, nous n’avons pas voulu rester à l’écart de cet engouement soudain pour ce disciple modéré de Jean Hus, le Frère Morave Jan Amos Komersky alias Coménius qui s’éleva véhémentement contre les écoles de son temps prétendant qu’elles « étaient des chambres de torture pour l’intelligence, d’où ne sortaient que des ânes sauvages, des mulets sans frein et dissolus ». Dieu soit loué ! Ce n’est plus le cas aujourd’hui !

     Sur fond de persécutions religieuses et d’errance à travers l’Europe, l’œuvre de Coménius est immense et complexe ; la réforme de l’étude des langues, et l’aspiration plus large à une réforme  universelle des affaires humaines en sont les deux points marquants qui justifient la place de son nom en tête du « Comenius multilateral project » dont le Lycée Prieur a été récemment un acteur.

     « Sutor ne supra crepidam ! » J’entends déjà la clameur de nos lecteurs habituels nous accusant d’être hors de notre sujet imposé qui est, rappelons-le, le Charmoy !

     « Magister dixit ! » Il va falloir nous exécuter. Jan, mon bon Frère Morave et Cher Collègue, je t’en supplie, aide-moi à remplir ma copie !

     N’as-tu pas projeté une « Consultation universelle sur la réforme des affaires humaines » et en 1656, n’en as-tu pas fait imprimer anonymement la première partie intitulée Panégersie ou Réveil universel ? De cette œuvre immense et inachevée, le manuscrit ne fut retrouvé qu’en 1934, dans un orphelinat d’Allemagne. Il expose ton programme utopique, dont on peut admirer le meilleur, mais dont certains paragraphes feraient frémir les tenants les plus mous du politiquement correct. Une chose est certaine, il n’est comparable en rien à un quelconque programme actuel en vue des élections municipales.

      Jan, mon bon Frère Morave, à Auxonne aussi, nous avons eu notre consultation. Elle ne prétendait pas être universelle et son programme différait grandement de celui de la tienne qui préconise au chapitre X, condition 25  de la Panorthosie : « Il faut donc supprimer cette infinité d’objets et d’occupations, ces futilités que les hommes accumulent, dont ils s’embarrassent et finissent par s’empêtrer à un point incroyable ». Cependant,  elle a donné lieu, elle aussi, à une impression anonyme : celle  d’affiches jaune-fluo imprimées, au compte d’on ne sait qui, à LURE. Nuit et jour des frères associatifs encolleurs se sont activés à les placarder, et nous avons connu le Grand Réveil du 27 juin ! Je ne voudrais pas te décevoir, Frère Jan, grand Européen avant l’heure, mais selon notre bourgmestre Britannicus,  il paraît que la participation à cette consultation  dépassa celle des élections européennes.

   Salut, Frère Jan, si tu passes par chez nous, remballe ton programme, je pense, qu’en l’état, il ne trouvera pas preneur !

    En hommage à ton talent bien connu de la pédagogie par l’image, Claudi Hoffnung a adapté une célèbre gravure de ton Monde sensible illustré qui connut tant de succès qu’il fut réédité pendant deux siècles ! Les réformes d’alors duraient plus que les roses ! Les roses de Du Perrier bien entendu !

 BD Coménius

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 04 décembre 2013  (J+1813 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Figures libres
2 décembre 2013 1 02 /12 /décembre /2013 00:00

ÉPHÉMÉRIDES 02 décembre 2013 (J+1811 après le vote négatif fondateur)

 À la mémoire d’Edmond Rostand (1868-1918)

  Le 2 décembre 1805, l’Empereur Napoléon qui avait, avant l’heure, un sens aigu de la communication fêta le premier anniversaire de son sacre en éteignant, dans les étangs gelés   d’Austerlitz, les ardeurs des coalisés austro-russes. Beaucoup plus tard, son neveu, Louis-Napoléon qui connaissait par cœur le palmarès de l’oncle glorieux,  choisit comme par hasard la date fétiche pour prendre le pouvoir le 2 décembre 1851.

   Voilà donc rappelés trois 2 décembre célèbres. Le moins glorieux des trois inspira à Victor Hugo son « Histoire d’un crime ».

    Mais, hors du calendrier bonapartiste, il y a encore mille façons d’envisager le 2 décembre. André Castelot dans son ouvrage « Le Calendrier de l’Histoire » nous rappelle que  le 2 décembre 1804, le jour même du sacre de l’Empereur, l’inventeur du gaz d’éclairage, Philippe Lebon, fut assassiné et que c’est le 2 décembre 1814 que le « Divin Marquis » s’éteignit à Charenton. Dans « L’Almanach de l’Histoire », du même auteur, on lit encore qu’Alexandre Ier, le tsar vaincu d’Austerlitz, rendit l’âme le 2 décembre 1825. Enfin, le Journal du Dimanche du 1er décembre nous apprend qu’Edmond Rostand, l’auteur de « L’Aiglon » mais aussi de « Chantecler », notre coq fétiche, s’éteignit le 2 décembre 1918. Avec les ressources actuelles de l’Internet, me direz-vous, le premier venu peut se fendre sans peine d’un article du genre de celui avec lequel je suis bien sûr de commencer à vous ennuyer.

      Patience ! Feuilletant un peu plus avant  « Le calendrier de l’Histoire », on peut découvrir que c’est le 17 décembre 1903 que les frères Wright prirent leur envol et que le croiseur de poche corsaire Graf Spee, pris dans la nasse des Anglais, se saborda le 17 décembre 1942 dans les eaux du Rio de la Plata. Voilà pour la légende des airs et des mers. Mais, plus prosaïquement sur notre plancher des vaches, quels évènements marquants survinrent un 17 décembre ?

      C’est le 17 décembre 2008, dans la grande Salle ovale du Conseil, aujourd’hui disparue, que le Conseil municipal d’Auxonne répondit NON à la question : « Êtes vous favorable à l’implantation d’une grande surface supérieure à 1000 m² à dominante alimentaire sur la zone du Charmoy ? ». C’est encore un 17 décembre, le 17 décembre 2012, que dans une parfaite cohérence, le maire d’Auxonne posant pour la postérité devant le panneau d’affichage officiel, y apposait, affichant un sourire réjoui, une demande de permis de construire pour un hypermarché au Charmoy. Cette demande dut d’ailleurs être réitérée le 25 avril 2013, triste jour anniversaire des morts concomitantes de deux beautés, Louise Labé et Diane de Poitiers, survenues toutes deux le 25 avril 1566.

        Si les Bonaparte ont gravé dans le marbre trois 2 décembre, les annales, certes plus modestes, de la ville d’Auxonne ne comptent, comme nous l’avons vu, que deux 17 décembre. En connaîtrons nous un troisième ? On pourrait imaginer par exemple qu’un permis de construire pour le Charmoy, aux dernières nouvelles toujours en attente de signature, soit signé ou affiché ce jour-là… L’Histoire répondra bientôt à notre question.

 Calendrier du Charmoy

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 02 décembre 2013  (J+1811 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Figures libres
30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 00:00

CULTIVONS NOTRE JARDIN 30 novembre 2013 (J+1809 après le vote négatif fondateur)

     Sous le titre « Conseil municipal : création de jardins familiaux communaux », Le Bien Public du 26 courant annonçait la mise à disposition d’une superficie de 5580 m² « dans le cadre de jardins familiaux ». Cette décision mérite d’être soulignée, il conviendrait même de  l’encourager et de l’élargir.

        Ainsi, plutôt que de consacrer 46000 m² de terres agricoles à un banal projet d’hypermarché au Charmoy, n’aurait-il pas été plus judicieux d’offrir à une centaine de familles la possibilité de produire elles-mêmes leurs légumes sur cette zone. Ce projet n’aurait pas manqué de donner à l’entrée sud-est de notre ville une note locale maraîchère renouvelée, il aurait d’autre part contribué à créer une source  d’appoint alimentaire de qualité, alternative et complémentaire à la pratique habituelle de distribution de surplus et sans doute plus active et plus valorisante que cette dernière.

    Certes, la vocation agricole naturelle des terrains investis par le projet a été contestée récemment dans de subtiles analyses. Ainsi, le Conseil d’État dans sa décision N° 357826, lue le 1er août 2013 déclarait que « le projet se situe sur des terrains agricoles […] rendus peu exploitables par la proximité de la route départementale 905 » et l’étude d’impact du projet d’hypermarché tendait à faire ressortir, de l’abandon des pratiques agricoles sur la zone, un effet environnemental  bénéfique exprimé dans les termes suivants : « Le milieu eau souterraine est fortement impacté par la présence de nitrates et de pesticides. L’usage actuel du site qui est agricole est à l’origine de rejet important de nitrates et de pesticides, la modification de l’usage projeté sera donc à l’origine d’une réduction des émissions de nitrates et de pesticides dans les eaux souterraines ». (page 51).  Pour finir, cet argument était d’ailleurs repris ne varietur dans le rapport d’enquête en page 16 : « La modification de l’usage du terrain du projet, actuellement utilisé en production agricole, devrait permettre une réduction des émissions de nitrates et pesticides dans les eaux souterraines ». Doit-on en conclure pour autant que le bétonnage des terres agricoles est un remède crédible à la pollution par les nitrates et les pesticides. Sans doute pas !!

      La transformation alternative d’une zone d’agriculture – contestée ou déclarée polluante par les analyses précédemment citées en jardins cultivés sans apports de synthèse apporterait le même bénéfice (environnemental sinon financier !), elle présenterait même sur le projet d’hypermarché l’avantage de ne pas stériliser et imperméabiliser une grande partie du terrain.

      Le « bio » est cher, voilà le leit-motiv des productivistes à tout crin. Certains publicitaires habiles vous diront où trouver le moins cher…Il existe une autre solution : pourquoi ne pas le produire soi-même ? Encore faut-il pour cela trouver où planter ses choux ! Cette possibilité devrait être offerte largement par une gestion plus parcimonieuse de la ressource disponible en terres agricoles des zones périurbaines ! La spéculation foncière ne pourra jamais nourrir que les appétits des plus favorisés !

 Le charmoy agrobiologique           

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 30 novembre 2013  (J+1809 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Revue de presse
27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 00:00

ÉPISODE N° 40 : LE LIEN PUDIQUE, MANCHETTE  N°6 - du 27 novembre 2013 (J+1806 après le vote négatif fondateur)

    

        Nous saluons ici l’excellent papier de notre consoeur  Cosette Aucoin-Dufeu, il ne manquera pas de contribuer à la découverte du nouveau fleuron par lequel Charmoy-City accèdera enfin au rang de ville hospitalière !

        Ne voyant rien à ajouter au texte de Cosette, nous nous garderons bien de le paraphraser, attirant plutôt l’attention de nos lecteurs sur les autres titres de son prestigieux quotidien.

   Le nucléaire mis en bière, voilà qui va réjouir Jean-Vincent Placet, ce vert qui sait si bien se placer et surtout se faire mousser !

    Et surtout, surtout, bonne nouvelle pour tous les barbons flapis de l’aiguillette, pour tous les dottore, cavaliere et commendatore en impuissance ! Comme aurait dit notre précédent Président : « L’oignon, il peut tous les sauver ! » Répondant à la demande pressante de ce large et riche bassin de chalandise, l’érection fort opportune, au pied du déjà célèbre Oignonium, d’un Institut international opophytolibidothérapique agréé et labeliséViribulbe, ne saurait maintenant tarder.

  Viribulbe, au pays de l’Oignon, vos souhaits les plus chers enfin « exhaussés » ! Viribulbe, un investissement dynamique qui vous redynamise ! Avec Viribulbe, Charmoy-City ouvre enfin une fenêtre de tir opportune dans la morosité économique ambiante ! Viribulbe, selon DSK, un placement destiné à  monter en bourse !

40-Le Lien pudique 6

 N.D.L.R. : Cette œuvre étant de pure fiction, toute ressemblance avec des personnes existantes doit être considérée comme fortuite.

      Il est néanmoins possible que l’auteur ait jugé bon de s’inspirer librement de certains faits réels en relation avec la zone du Charmoy.

Couverture album C.H.

 FEUILLETER L’ALBUM

C. S. Rédacteur de Chantecler,

Auxonne, le 27 novembre 2013  (J+1806 après le vote négatif fondateur)

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Publié par Cl.S., Auxonnais - dans Feuilleton 1